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Blé dur : des surfaces toujours en baisse

« Quand nous ne sommes pas les premiers en termes de volumes, nous devons être les meilleurs », a prévenu Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales, lors de la 25e journée filière blé dur, le 1er février à Labège (Haute-Garonne).

Les surfaces françaises de blé dur devraient diminuer de 5 à 10 % pour la récolte 2023. D'où la nécessité de rendre opérationnel le plan stratégique, dont les premières étapes ont été présentées lors de la 25e journée filière blé dur, mercredi 1er février, à Labège (Haute-Garonne).

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Les chiffres sont amers pour la filière blé dur. Faisant fi de la mobilisation affichée, les surfaces françaises de la quatrième céréale hexagonale ne cessent de chuter. « En 2022, il y avait environ 250 000 ha en France, soit 100 000 ha de moins qu'il y a trois ou quatre ans », soulignait Yannick Carel, chargé d'études économiques chez Arvalis, lors de la journée filière blé dur, le 1er février, à Labège (Haute-Garonne).

Assolements divisés par deux en douze ans

Pour la récolte 2023, « les chiffres du ministère et d'Arvalis sont sur la même tendance, on prévoit une baisse des surfaces de l'ordre de 5 à 10 %. Elles devraient être inférieures à 240 000 ha. » À comparer avec les 500 000 ha atteints en 2010 : les assolements auront donc été divisés par deux en douze ans. Pas de changement de tendance, donc, en dépit d'un « prix du blé dur relativement élevé depuis le début de la campagne » et de « l'écart blé tendre - blé dur globalement supérieur à 100 €/t », comme le note Yannick Carel.

Le plan rentre dans le « dur »

Face à cette réalité, la filière déroule son plan stratégique, appelé « Excalidur », qui avait été présenté à la Rochelle un an auparavant. Contractualisation, démarche premium, sélections variétales et travail sur l'agronomie : voilà les quatre piliers. « Nous n'avons plus le droit à l'erreur et nous n'avons pas le droit d'être moyens », a alerté Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales. Après les premières réflexions de 2022, le plan va rentrer dans le « dur » : les financements. Le nerf de la guerre.

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